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AVATAR

Sorti en 2009, juste à temps pour décrocher des nominations aux Oscars, le film Avatar est bien plus réussi que ne le laissait présager la bande-annonce. À l'époque, les personnages semblaient être de simples caricatures bleues, mais aujourd'hui, ils parviennent à susciter l'empathie, voire la sympathie. L'idée d'une planète, Pandora, exploitée pour un gisement rare et précieux pour l'humanité n'est pas en soi une révélation. Mais la façon dont elle est mise en scène, dans des images d'une clarté et d'une richesse visuelle à couper le souffle, aurait probablement rendu Jules Verne lui-même jaloux.

D'autant que les hologrammes, autrefois présents uniquement dans les rêves du «Château des Carpates» du Jules Verne, flottent ici dans l'air sous forme de cartes 3D interactives qui réagissent au toucher délicat de vos doigts. Le laboratoire rappelle l'atmosphère de «L'Abysse» de James Cameron, et les scènes aquatiques évoquent subtilement «Titanic», le film qui a propulsé le réalisateur au rang de «Roi du cinéma».

Les «Avatars» sont eux-mêmes des créatures hybrides, des combinaisons d'ADN humain et d'ADN de Pandora. Le résultat? La transformation physique du personnage principal devient une métaphore de la renaissance, mais aussi de la rupture entre deux mondes. Les images sont hypnotiques: des fleurs phosphorescentes, des méduses qui flottent comme des ballerines stellaires, des forêts vivantes qui vivent et réagissent. C'est un monde époustouflant de beauté organique et de magie. Comme c'est la mode aujourd'hui, il y a bien sûr des animaux cauchemardesques, un langage inventé de toutes pièces et de nombreuses références à d'autres films: «Danse avec les loups», «Apocalypto» ou encore «Matrix».

Si le film véhicule un message pacifiste, écologiste et anticolonialiste, il n'hésite pas à montrer des affrontements explosifs où les armes et les explosions semblent tout droit sorties des derniers jeux vidéo. C'est un spectacle total qui mérite d'être vu en IMAX, non seulement parce que cette technologie est à notre portée, mais aussi parce qu'elle est la seule à même de nous faire véritablement vivre ce monde fantastique. Une mini-vacance visuelle de 2 h 45 qui, après tout, ne fait de mal à personne. Au contraire ! (Irina Margareta Nistor, critique de cinéma roumaine).

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