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angelogeorge988

VLAD

Dernière mise à jour : 30 juin 2024

Frappé par la soif, il errait partout pour se rafraîchir l'âme sans avoir eu à trouver la moindre goutte de l’eau. Ni à gauche, ni à droite, même pas en aval ou en amont. Il pouvait mourir à tout moment, tué par le grand soleil, sans aucune échappatoire. Ses lèvres étaient écrasées par la folie du lointain, tombantes, inconsolable et gercées.

Physiquement, il avait longtemps souffert de la chaleur, chevauchant des mirages, transpirant, traînant derrière lui son bidon vide et ses rêves lointain. Il frappa lentement ses lèvres, essayant de ne pas avaler sa langue rouge et gonflée, aussi belle qu'une calebasse au point d'être récoltée. Arrêté, il s'assit le temps d’une minute pour reprendre, un toute petit peu, son souffle. Pensif. Des fontaines et des inondations, des eaux belles et nombreuses. Douces, gout pêche ou peut-être citron. Des irrigations, humides et artésiennes, toutes venaient de brûler son sang incolore et le diluer à l'improviste. Sonné et surpris, choqué et confus, il repartit vers l’inconnu. Mais son délire se poursuivit et lui, tiré vers l’arrière, il se rétrécit à vue de l’œil dans la brume accueillante du sable échauffé par le vent. La lumière sombre scintillait vers l'horizon, mais hélas, l’enfers torride brûlait toujours de partout. Il était tard et il perdait l’espoir de s’en sortir de ce pétrin, triste et désespéré, étourdi par la vie qui quittait lentement son corps, comme un tourment implacable et une douleur éternelle. Il haïssait la chaleur et le sable autant qu'il se détestait lui-même. Il respire bruyamment et prudemment pour ne pas s’étouffer et supplier pour que toute cela s'arrête et qu'il ne souffre plus. Et alors, le miracle se produit. Un qui n’arrivait qu’une fois tous les milles d’ans. Dans le moment le plus vert de la désespérance, il est apparu. Grand, gros, chargé et tiré vers l’arrière, le nuage était bon et bossu. Le ciel s'est assombri et la pluie commença aussi simplement que n'importe quelle autre pluie. Vlad roula sur son dos, fatigué et heureux, s’endormant doucement...

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