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UKRAINE

Dernière mise à jour : 30 juin 2024

Rétrospective 2022. Le 24 février 2022, la Russie a envahi l’Ukraine avec une armée étant au sommet de son pouvoir: des militaires bien formés et prépares pour l’attaque + les armes les plus modernes (pour la Russie, bien sûr). Hélas, ils avaient un gros point faible: (probablement) les pires stratèges et comandants de toute l’histoire de l’Empire Russe/Soviétique. En revanche, Ukraine lui opposait une armée ukrainienne moderne (étant en bonne voie pour atteindre le model OTAN en termes d’organisation et formation). De plus, une coalition des Alliés (pays de l’Occident publiquement, nombreux pays de Sud global discrètement) va lui fournir des armes et des munitions. Ses points forts: des stratèges et comandants chevronnés, une énorme capacité d’inventer et innover, résilience. Résultats des courses à la fin 2022 pour les Russes: échec de prendre Kyiv et décapiter le pouvoir politique Ukrainien; peu après, échec de prendre le Donbass, la zone la plus industrialisée et riches en ressources minérales de l’Ukraine. Pire, ils ont perdu aussi une bonne partie de ce qu’ils avaient réussi à occuper au tout début de la guerre (c’est-à-dire: la zone Kharkiv – Lyman dans S.E. et Kherson dans le Sud). Des énormes pertes en hommes et équipement.


Rétrospective 2023. Côté Russe: à la fin de 2023, ils auront gagné en tout pour tout seulement quelques centaines de kilomètres carrés (disons 0,1% de surface de l’Ukraine) par rapport à la surface occupée fin 2023. Le prix payé était énorme: des centaines de milliers des soldats morts et blessés (entre eux, beaucoup des soldats chevronnés, qui avaient réussi à s’échapper aux boucheries provoques par les défaites dans les Bataille de Kiyv et de Donbass en 2022). Plus, des milliers de pièces de matériel de guerre (chars de combat, autres types de véhicules blindés, canons, hélicoptères, avions etc.) les plus modernes se retrouvant encore dans l’arsenal Russe après la désastreuse année 2022. Pendant l’hiver 2022/2023, les Russes ont envoyé bêtement plus d’un millier des missiles pour détruire l’infrastructure énergétique ukrainienne. L’objectif n’a pas été atteint, mais le stock de missiles a été vidé. Côté Ukraine: Deux victoires stratégiques et un échec tactique. L’échec: l’offensive terrestre ukrainienne a failli reprendre du territoire occupé. Victoire stratégique la plus importante: pendant qu’au début de 2023, l’appartenance de la Crimée à la Russie était vue comme acquise pour toujours par certains Allies (Etats-Unis et l’Allemagne en tête), à la fin d’année, il est devenu claire qu’elle appartiendra à celui qui va gagner la guerre. Comment en est-on arrivé ici? Pendant 2023, les Ukrainiens ont transformé la Crimée en champs de bataille multipliant les attaques contre des cibles de 'hautes valeurs' de là-bas (dépôts des combustibles et munitions, batteries des défense aérienne, radars, centres de commandements chantiers navales, navires de la Flotte de la mer Noire). Des attaques par drones – aériens et navals – et par missiles Storm Shadow (données par Royaume-Uni) et Scalp (France). Plusieurs attaques par des forces spéciales, aussi. Les résultats sont hallucinants, la plus partie des cibles visées ont été atteintes - détruites ou, au moins, fortement endommagées. Le pont Kertch qui lie la Crimée et la Russie - essentiel pour apporter de vivres en Crimée et aussi pour le ravitaillement des troupes Russes dans le Sud de l’Ukraine - a été attaque et endommagé pour une deuxième fois en 2023 (première fois, c’était le 7 octobre 2022). L’autre victoire stratégique: neutralisation de la Flotte Russe de la mer Noir. Au moins 30% de ses navires ont été détruites. Les autres ont dû soit être confinées au port de Sébastopol, en Crimée, soit carrément retirées en dehors de la mer Noir, dans la Mer Azov. Le 22 septembre, son Quartier Générale est gravement endommagé par une frappe avec des missiles. L’amiral commandant de la flotte et plusieurs de ses officiers sont tués, beaucoup d’autres blésés. En conséquence, la flotte Russe de la mer Noire ne patrouille plus dans la mer Noire et Ukraine a pu reprendre l’export de céréales par cette voie maritime. Très probablement, cette route maritime va être utilisée en 2024 pour opérations d’import – export d’autres produits aussi.     


Perspectives 2024.

Scenario le plus probable: 70-75%

Côté Ukraine: L’aide militaire (avions F16, munitions, missiles, canons César annoncés par la France) et financière de la part de ses Allies (sauf Etats – Unis) continuera et s’amplifiera massivement par rapport au 2023. Pour les Etats-Unis, il restera suspendu à la décision du Biden d’agir décisivement pour la victoire de Ukraine ou pas (pour connaitre plus, lisez nos articles: 'Biden et Ukraine' déjà publié et 'Biden contre Ukraine' à venir). Opérations militaires: les Ukrainiens ne mèneront pas des attaques terrestres massifs cette année, car ils n’auront pas les moyens nécessaires de le faire (pas des avions, peu des chars lourds et des canons, munitions insuffisantes). Cependant, ils vont stocker munitions et les pièces de matériel de guerre donnes par des Allies pour une éventuelle offensive décisive probablement en l’été 2025. Il n’y aura pas de territoire récupères de l’occupant Russe, sauf un miracle (c’est-à-dire: un effondrement d’une partie de la front Russe). En revanche, l’Ukraine va intensifier les attaques aériennes par drones et missiles Storm Shadow/Scalp contre des cibles de 'hautes valeurs' dans les territoires occupes temporairement par les Russes en Ukraine et en Crimée. Spécialement, les Ukrainiens vont chercher à détruire les défenses antiaériennes Russe dans l’idée de faire voler plus tranquillement leurs propres avions F16s (qui devront commencer à arriver dans la deuxième partie de l’année 2024). Aussi, les Ukrainiens vont intensifier les attaques en Russie, visant principalement des cibles facilement 'inflammables' (raffineries, dépôt des carburants, installations lies au transport de carburant), mais aussi d’autres cibles 'intéressantes' (voies ferrés, aérodromes, centre du pouvoir). Côté Russe: les Russes, qui ont regagnés l’initiative sur les champs de bataille à la fin de 2023 vont poursuivre et intensifier les attaques terrestres dans le but d’occuper une plus grande partie de l’Ukraine (à commencer par les parties restes dans les mains des Ukrainiens de ceux quatre régions annexes en septembre 2022: Kherson, Zaporijjia Louhansk et Donetsk). Le succès va être limite – au meilleure cas, à la fin de 2024, ils détiendront 2-3.000 kms carrées de plus qu’aujourd’hui. Mais, ils vont le payer chèrement tant en vies humaines que dans le matériel de guerre. Pourquoi ? Parce ce que les forces Russes sur les champs de bataille vont continuer à être dirigées par de comandants incapables, utilisant des tactiques miliaires défaillantes. L’industrie militaire Russe : officiellement, elle va produire 800% plus des munitions et équipement militaire par rapport au 2023. En réalité, c’est jusqu’à 50% par rapport au 2023. Pour répondre aux besoins des militaires engages sur des différents fronts en Ukraine, les imports d’Iran et Corée du Nord vont s’amplifier, mais au détriment de la qualité – conséquence: pas des changements sur les champs de bataille.


Scenario 20-25% - peu probable

Baisse d’aide militaire et financière de la part de ses Allies, jusqu’à 50% par rapport au 2023. Zéro aide de la part des Etats – Unis. Conséquences pour Ukraine: pénurie des munitions et du matériel de guerre et l’impossibilité de tenir toute la ligne de front comme elle était à la fin 2023. Ukraine va devoir réduire fortement ses attaques par missiles dans les territoires occupes temporairement de Russes en Ukraine et en Crimée. En revanche, ils vont essayer de multiplier attaques par drones et forces spéciales, en Russie inclus. En revanche, les Russes vont poursuivre et intensifier les attaques terrestres et parviendront à occuper une certaine partie de territoire ukrainien. Aussi, ils vont commencer à nommer des commandants capables, chevronnés à la tête de unités qui lutte sur les fronts ukrainiens.  En conséquence, jusqu’à la fin de 2024, ils détiendront entre plusieurs milliers et quelques dizaines de milliers des kilomètres carrées de plus qu’à la fin de 2024 (s’il y a plus ou moins des commandants capables pour conduire la guerre en Ukraine). L’industrie militaire Russe va produire, réellement, jusqu’à 100% plus des munitions et équipement militaire par rapport au 2023.

 

Scenario 0-5% - improbable

L’aide pour Ukraine – après une petite montée au début de l’année, très vite, ça descend et va s’arrêter totalement vers fin février, mars plus tard. Pas de reprise jusqu’à fin de l’année. Conséquences pour Ukraine : grosse pénurie de munitions et matériel de guerre et l’impossibilité de tenir toute la ligne de front comme elle était à la fin 2023. Ukraine ne va plus pouvoir attaquer par missiles des cibles dans les territoires occupes temporairement de Russes en Ukraine et en Crimée. En même temp, le nombre des attaques par drones et forces spéciales, en Russie inclus, va diminuer par rapport au 2023. En revanche, les Russes vont fortement intensifier les attaques terrestres et parviendront à occuper une partie significative – entre 20 et 50% de territoire ukrainien à la fin de 2024 par rapport au 2023 (s’il y a plus ou moins des commandants capables pour conduire la guerre en Ukraine). Plusieurs villes moyennes tombées pour les forces Russes ; Kharkiv encerclé et assiégé. Kyiv et Odessa – les forces Russes sont devant les portes se préparant à lancer l’assaut final.). L’industrie militaire Russe va produire, réellement, jusqu’à 200% plus des munitions et équipement militaire par rapport au 2023.

 

Cygne Noir 1 – La Morte de Zelensky

Morte accidentelle/maladie: pas des changements significatifs aux regards des aides et soutien de la part de ses Allies. Une certaine baisse de moral pour les Ukrainiens. Deuxième homme au pouvoir aujourd’hui – le Président du Rada Supreme (le Parlement) – va devenir Président ad-intérim. Fortes pressions populaires pour que soit Valery Zaloujny - le très populaire ‘’patron’’ de l’armée – ce qui prend le poste. Il va refuser nettement arguant que son boulot est de gagner la guerre contre l’occupant Rus et il ne comprend pas à en renoncer. Toutefois, il acceptera à épauler le Président ad-intérim sur les questions militaires, ce que va faire que la conduite de la guerre, inclusivement ses objectives stratégiques, seront décidés exclusivement par des militaires (contraire à ce qu’il se passe aujourd’hui quand ils sont décidés par des politiciens avec la consultation des militaires).

Abattu par des Russes – voire ci-dessus, plus: une énorme colère et une volonté de faire payer les Russes cet attaque. Enorme gain de sympathie dans le monde, vite traduite par une forte montée des aides militaires pour Ukraine (incluant les plus modernes et performantes armes dans l’arsenal des Allies).


Cygne Noir 2 – La Morte du Putin

Accident/maladie ou abattu – peu importe, c’est la catastrophe pour la Russie. Guerre de succession, fratricide, entre les divers clans du pouvoir Russe. Ni l’Armée, ni les Services Secrets n’ont pas à leurs tètes des dirigeants capables/populaires – en conséquence, diverses fractions dans leurs rangs rejoindront divers prétendants à la succession du Putin. Certains dirigeants des régions/républiques plus riches ou plus éloignés du centre – en tête avec Ramzan Kadyrov du Tchétchénie – chercheront à être indépendants. Certains prétendants vont demander l’aide aux pouvoirs étrangers – à l’Ouest aux Ukrainiens, à l’Est aux Chinois - en échange des faveurs. La fin: plusieurs Etats soi – disant 'indépendants', en réalité sous la coupe de certaines pouvoirs étrangères (U.E., Ukraine, Chine, Turquie par l’intermède de Azerbaïdjan).

 

Dernière question: et Trump? Ou est Trump dans toute ça? On vous invite à lire notre article: 'Le grand mensonge' déjà publié.

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