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MASSIF PIATRA CRAIULUI – LA CONSÉCRATION

Dernière mise à jour : il y a 1 jour

Le 21 juillet 2012, nous partons pour une aventure incroyable: parcourir les plus beaux et les plus difficiles itinéraires de montagne de Roumanie, dans le massif Piatra Craiului. «Nous», c'est-à-dire moi, Angelo, mon fils aîné, Radu (en t-shirt blanc) et son ami d'enfance, Cătălin.


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Ce massif est une légende vivante, un lieu mythique pour les passionnés de montagne. Son nom signifie «Le Rocher du prince», mais nous, ses admirateurs, le surnommons «Le Prince» — c'est notre déité. Plusieurs chansons lui rendent hommage, il existe même un hymne à sa gloire. Ses sommets, ses cabanes et refuges, ainsi que ses itinéraires sont célébrés et mentionnés avec respect, amour, voire vénération.


Les Carpates de Roumanie et Massif Piatra Craiului.
Les Carpates de Roumanie et Massif Piatra Craiului.

 Jour 1 - «La Faille»

Nous avons choisi de pénétrer dans le massif par l'itinéraire nommé «La Faille» («Crăpătura» en roumain en originel). Il s'agit d'un parcours légendaire d'une beauté sauvage, adoré des randonneurs. Balisé d'une bande jaune, il part de la ville de Zărnești, traverse un alpage, puis pénètre dans la forêt et commence à monter doucement avant de devenir plus escarpé. Ce début en douceur nous permet de nous habituer aux difficultés du parcours tout en nous laissant le temps d'admirer les magnifiques paysages qui s'offrent à nos yeux.

 

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C’est un trajet qui ressemble à une fausse balade rock comme «One» de Metallica. Il commence doucement, tendrement. Puis la batterie s'impose peu à peu tandis que les guitares entament leurs riffs durs et métalliques. Ici, ce sont les rochers qui font la batterie: ils apparaissent progressivement, tant sur le chemin que tout autour de nous. Puis, les montagnes et les gros blocs rocheux imposent leur présence et la montée devient intense et raide. Le chemin devient alors de plus en plus difficile, et nous, avec nos lourds sacs à dos, devrions être fatigués et puiser dans nos réserves.


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Tout le contraire: nous trouvons notre rythme de marche et la beauté des lieux est telle qu'elle nous fait oublier tout le reste. Il y avait quelque chose dans l'air, autour de nous, qui nous poussait toujours plus haut, toujours plus loin, toujours plus vite, comme si nous étions portés par le vent. Nous avancions et la montée était souvent difficile. Cependant, au lieu de ralentir, notre vitesse augmentait. Comment est-ce possible? C'est sans doute dû à la magie des lieux, à cette montagne légendaire, à ce trajet mythique, la «Faille». Elle nous recharge en énergie plus vite qu'avec une borne de recharge rapide.


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Et pour nous confirmer que nous sommes dans un endroit magique, qu'est-ce qu'on voit un peu plus loin, caché derrière des troncs de sapins et des branches sans feuilles? Un magnifique chamois, parent du bouquetin des Alpes, plutôt rare et difficile à observer dans les Carpates. Figés sur place pour ne pas l'effrayer, nous nous mettons à l'observer et à l'admirer. Malheureusement, il ne fait que passer et, trop vite à notre goût, il s'en va vers les hauteurs, nous laissant grognons de mécontentement, mais en silence. Les enfants sont évidemment déçus; pour les consoler, je leur promets une nouvelle rencontre. Une chose à laquelle je ne croyais pas moi-même. Mais «Le Prince» a encore fait des miracles, et quelques jours plus tard, un bel exemplaire s'est présenté à nous, posant tel un mannequin.


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Encouragés par ma promesse, les enfants se remettent en marche d'un pas vif. Ce que nous rencontrons sur notre chemin est envoûtant: dans certains endroits, nous avons l'impression d'être dans un canyon où il est possible de caresser les rochers en tendant les mains de chaque côté, tout en montant vers les hauteurs. Nous dépassons très vite le point de vue nommé le «Balcon du Col de la Faille»; fait exceptionnel pour nous, nous ne nous y attardons même pas pour prendre une photo. En revanche, nous fonçons vers le Chalet Curmătura pour y installer notre camp. Une fois arrivés sur place, nous faisons un «check» avec notre moral au beau fixe.


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En effet, même si le trajet a été difficile, tant sur le plan physique que technique, nous l'avons parcouru dans le délai indiqué sur les panneaux d'orientation. Et pourtant, nous étions chargés comme des mulets, avec des sacs à dos remplis de vivres pour une semaine. Au chalet, nous échangeons chaleureusement avec le responsable, une connaissance de nos autres voyages (voir «Massif Piatra Craiului – l’Apprentissage»). Il s'intéresse à nos autres aventures depuis la dernière rencontre et nous encourage pour les prochaines randonnées. Il nous autorise également à allumer un grand feu de camp et nous indique même où trouver du bois.


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Dès que nous avons installé notre camp, nous sommes donc allés chercher du bois pour faire un beau feu. Une fois allumé, un groupe de randonneurs nous a rejoints. Beaucoup moins expérimentés que nous, ils n'avaient prévu que des balades dans les environs du chalet et sur d'autres itinéraires peu exigeants. Ils nous écoutent religieusement raconter nos histoires de randonnées passées et la façon dont nous nous étions préparés pour ce voyage. Leurs yeux s'illuminent à l'évocation de nos projets de randonnées à venir.


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Radu et Cătălin leur apparaissent comme des héros de conte, malgré leur jeune âge. Lorsque nous leur parlons de nos randonnées dans les montagnes, ils prennent des notes en affirmant qu'ils veulent suivre notre exemple.


Jour 2 - Sommet «Petite Pierre»

Au programme aujourd'hui: rejoindre le sommet «Petite Pierre» («Piatra Mică» en roumain en original), à 1 816 mètres d'altitude. Ce n'est pas très difficile, mais il comporte tout de même quelques passages sécurisés par des câbles à la manière d'une via ferrata. Pile ce qu'il nous faut comme échauffement pour les autres trajets, qui seront plus difficiles.

 

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Le matin, nous prenons un copieux petit-déjeuner accompagné d'une grande tasse de chocolat chaud au chalet. Après avoir échangé quelques mots avec nos amies de la veille, nous partons d'un pas vif…en direction de la source d'eau. Nous ne trouvons pas d'eau sur le chemin et devons donc faire le plein ici. Puis, sous leurs regards admiratifs, nous repartons, cette fois pour de bon. Sur la route, nous nous arrêtons au bord d'une cavité dans la montagne où les enfants se donnent à cœur joie pour y monter et poser.


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Disons que cela a été une répétition générale pour la séance photo au point de vue du «Balcon du Col de la Faille», que nous avons boudé hier. Nous y avons une vue parfaite sur «la Faille» que nous avons parcourue hier, ainsi que sur le sommet de la «Petite Pierre» que nous atteindrons bientôt. C'est un spectacle magnifique et j'aurais préféré y rester plus longtemps pour prendre des photos artistiques avec les enfants et les montagnes en toile de fond.


En haut, à gauche, se trouve La Faille. À droite, le sommet de la Petite Pierre. En bas, Cătălin à gauche et Radu à droite.
En haut, à gauche, se trouve La Faille. À droite, le sommet de la Petite Pierre. En bas, Cătălin à gauche et Radu à droite.

Un peu grognons, ils ont joué le jeu….pour un moment seulement. Puis, trop impatients de se «jeter» sur le trajet vers le sommet, ils m'ont exhorté à nous mettre en marche plus vite. Mais, peu de temps après avoir commencé le trajet, alors que nous suivions le chemin balisé d’un «point bleu», Radu s'est arrêté pour faire une «pause méditation»!


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Et c’est mon tour d'être grognon, car il aurait pu «méditer» pendant la séance photo, non?! Et méditer sur quoi, plus précisément? «À trouver un autre chemin pour monter plus facilement vers le sommet», se moque-t-il de moi, pour le plus grand amusement de son copain. Je comprends alors qu'ils me «punissent» pour les avoir obligés de s'arrêter pour la séance photo. Je les rejoins dans leur amusement et, dans cette atmosphère «bon enfant», nous arrivons devant le premier passage difficile, équipé de chaînes. L'enthousiasme des enfants est à son comble et ils procèdent à un tirage au sort improvisé pour décider qui ouvrira la route. Cătălin, le gagnant, se lance sans aucune appréhension.


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Mais c'est plus spectaculaire que difficile, car la roche n'est pas lisse. Elle est en effet pleine d'angles, ce qui permet de trouver facilement des prises pour les mains et les pieds. L'escalader est donc moins dangereux qu'il n'y paraît, c'est même un plaisir. Un peu plus tard, sur le chemin, nous arrivons devant un deuxième passage sécurisé par des câbles et y rencontrons un couple qui le descendait. Le jeune homme revient sur ses pas pour prendre une photo de nous depuis le haut du passage, tandis que la jeune fille nous regarde, ébahie par l'attitude de «randonneurs expérimentés» de Radu et Cătălin.


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Elle leur a demandé s'ils ne trouvaient pas la randonnée dans ce massif trop difficile. Radu lui a répondu qu'il était déjà venu deux fois auparavant, tandis que Cătălin l'a informée que nous nous étions durement préparés pour ce voyage. «Si vous saviez par où M. Angelo nous a fait passer pour nous préparer, croyez-moi, cette montagne ne me fait plus peur.» Puis il s'est élancé pour gravir le passage, suivi de près par Radu. Ils ont même pris le temps de me photographier pendant que je les suivais.


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Une petite ligne de crête aérienne, bordée d'abîmes de part et d'autre, nous mène au sommet de la Petite Pierre. Nous nous recueillons devant la Croix des Héros, érigée en hommage aux soldats roumains tombés en héros en défendant la patrie lors de la Grande Guerre. Nous entonnons également plusieurs vers du chant patriotique roumain «Passes les Carpates, bataillons roumains» («Treceţi batalione romȃne Carpaţii» en roumain) — l'équivalent roumain de «La Marseillaise».


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Nous partons ensuite pour notre camp; au lieu de revenir sur nos pas, nous empruntons un autre itinéraire qui descend à travers la forêt. Il nous conduit jusqu’à une clairière où nous empruntons un chemin balisé d'une bande bleue nous menant au chalet. Le chemin nous semble presque trop facile, mais nous ne le regrettons pas: demain, nous ferons l'une des randonnées les plus difficiles du massif, alors autant ne pas se fatiguer inutilement.


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Plus tard, nous partons chercher du bois pour le feu de camp. Nos amis nous aident et, une fois la nuit tombée et le feu allumé, ils nous rejoignent. Tout en regardant les photos prises en chemin, ils écoutent l'histoire de notre périple de la journée et se réjouissent, tout comme nous, des belles flammes du feu.


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Jour 3: «Turnu – Varful Ascuţit» trajet

Le troisième jour de notre voyage, il est temps de passer à l'attaque. À l'assaut de la crête du massif! Aujourd'hui, nous parcourrons la première partie, entre le sommet «Turnu», à 1 911 mètres d'altitude, et le sommet «Pic Aiguisé» («Vârful Ascuţit» en roumain en original), à 2 150 mètres d'altitude. Mais pour y parvenir, nous devons d'abord gravir le «Turnu», la deuxième ascension la plus difficile du massif.


À gauche, Radu se déplace sur «Turnu». À droite, le sommet «Turnu» est en haut et le sommet «Pic Aiguisé» est en bas.
À gauche, Radu se déplace sur «Turnu». À droite, le sommet «Turnu» est en haut et le sommet «Pic Aiguisé» est en bas.

Dans la matinée, alors que nous dégustions tranquillement notre chocolat chaud, le responsable du chalet nous a demandé de rendre service aux sauveteurs en montagne. Le problème? Un couple, un garçon et une fille, tenait absolument à emprunter le trajet «Turnu», alors qu'ils n'avaient visiblement pas l'expérience requise. Nous avons accepté et nous leur avons immédiatement proposé de faire le parcours ensemble. Ils ont accepté avec enthousiasme, en sachant que nous connaissions le parcours et que nous pouvions jouer les guides. Nous nous mettons alors en marche en leur promettant une belle vue une fois arrivés au «Balcon du Col de la Faille».


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Malheureusement, un brouillard se lève pile à ce moment-là, nous privant de la belle vue. Nous partons donc plus loin, malgré les craintes de Radu. Il me confie en chuchotant sa peur d'être pris par un mauvais temps sur un trajet très difficile avec un couple de débutants. Heureusement, les nuages se dissipent rapidement et le soleil brille à nouveau lorsque nous arrivons au pied du «Turnu». À partir de là, nous entrons dans le vif du sujet et nous devons mettre en place des règles claires.


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J'annonce donc à nos compagnons qu'ils doivent suivre à la lettre les indications que je leur donne ou celles des enfants. Ils doivent également grimper derrière Radu ou Vlad, faire les mêmes prises qu'eux et poser le pied là où ils le posent. Le garçon veut protester, mais je lui coupe la parole en utilisant ce que Cătălin aime appeler «la voix d'avocat à la cour du monsieur Angelo». Je lui fais comprendre en quelques mots que ces enfants ont une expérience de la randonnée en montagne supérieure à celle de randonneurs beaucoup plus âgés et apparemment plus expérimentés.


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Une fois ces points réglés, nous commençons à gravir la montagne. Ils comprennent rapidement que tout ce que j'avais dit auparavant est exact, compte tenu des difficultés posées par le trajet. Et encore plus lorsque nous arrivons au passage le plus difficile de notre trajet. Celui-ci commence par une descente d'environ 10 mètres sur une paroi verticale avec des prises plutôt éloignées les unes des autres. Radu ouvre la marche, suivi par la fille qui doit reproduire ses mouvements. Puis c'est au tour de Cătălin, et enfin, le garçon doit faire comme lui.


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Nous entamons ensuite une montée sur un bloc rocheux presque vertical, assurés par un câble, mais avec très peu de prises, presque invisibles — une sorte de via ferrata de haute difficulté. C'est à moi de monter en premier pour m'assurer que le câble tient et que les prises que nous connaissions lors de nos précédentes randonnées sont toujours là. Radu, qui l'a déjà parcourue deux fois, me suit lentement. C'est à la fois par précaution pour bien faire les choses et pour indiquer à la fille comment gravir la paroi. La fille le suit sous notre surveillance: Radu la guide, lui indiquant où se trouvent les prises pour les pieds, comment se tenir au câble, etc. Pour ma part, je me tiens prêt à intervenir en cas de besoin. Mais tout se passe à merveille et la jeune femme nous rejoint saine et sauve, ravie d'avoir relevé ce défi.


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Cătălin se lance à son tour, sans la moindre appréhension, avec assurance, et nous rejoint. Le garçon le suit du regard, tendu et effrayé. Lorsque son tour arrive, il se lance également, faisant semblant d'être confiant, car il ne pouvait pas se permettre d'agir autrement devant sa compagne. Une fois ce passage difficile franchi, le reste du trajet se déroule plutôt doucement; les passages difficiles ne manquent pas, mais ils nous semblent beaucoup plus faciles à parcourir après celui-ci. Une fois arrivés au sommet, nous nous félicitons chaleureusement de cette réussite et le garçon joue les photographes pour immortaliser l'instant.


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C'est à ce moment-là qu'ils nous ont avoué l'effroi qu'ils avaient éprouvé en voyant ce passage. Sans nous, ils n'auraient pas eu le courage de continuer ni d’opérer un demi-tour, et ils auraient donc été obligés d'appeler les secours. Ils nous ont également confié se sentir désormais en parfaite sécurité en notre compagnie et qu'ils souhaitaient poursuivre notre trajet jusqu'au bout. Sachant les belles vues qui s'offriront à nous, je ne peux qu'être d'accord avec eux.


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Depuis le sommet «Turnu», la crête nord du massif commence. Les premiers kilomètres se font sur un chemin plutôt facile, même s'il comporte un passage aérien. Cette partie plutôt douce prend fin au point appelé «Padina Popii». Celui-ci est relié au Chalet Curmătura par un sentier appelé «Carol Lehman», en l'honneur d'un grand alpiniste roumain. C'est la route recommandée aux randonneurs moins expérimentés qui souhaitent se rendre sur la crête ou la descendre. Connaissant la difficulté du reste du parcours jusqu'au sommet «Pic Aiguisé», Radu essaie de convaincre le couple de redescendre au Chalet Curmătura par ce chemin.


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Têtus et enivrés par l'adrénaline et la beauté des paysages, ils refusent et insistent pour nous suivre. J'accepte, car ils sont fatigués et le trajet «Carol Lehman», sans être difficile, n'est pas toutefois une promenade de santé. J'explique donc à Radu et Cătălin qu'il est préférable de continuer avec eux plutôt que de les laisser seuls. Au moins, en restant avec nous, nous pourrons les surveiller et nous assurer qu'ils ne commettent pas d'erreur pouvant conduire à un accident. Nous allons donc traverser les passages difficiles avec la plus grande attention; eux, ils suivent de près Radu et Cătălin, reproduisant leurs mouvements.


En haut, Cătălin surveille la descente de la fille. En bas, Radu descend sous le regard attentif du garçon.
En haut, Cătălin surveille la descente de la fille. En bas, Radu descend sous le regard attentif du garçon.

Certes, leur présence ralentit notre rythme, mais ce n'est pas grave: nous avons ainsi plus de temps pour admirer la nature et les paysages spectaculaires qui s'offrent à nous. À proximité du «Pic Aiguisé», nous nous sommes arrêtés dans un refuge de montagne pour prendre quelques photos. Nous y avons fait la connaissance d'un randonneur et avons échangé des informations sur nos itinéraires. Quelle coïncidence heureuse! Il vient de parcourir la crête du sommet «La Om» jusqu’ici, exactement ce que nous voulons faire dans les jours à venir. À son tour, il s'intéresse au trajet que nous avons effectué ce matin. C'est donc le combo double gagnant.


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Nous commençons alors à descendre de la crête vers le Chalet Curmatura, en suivant le balisage «triangle bleu». Très vite, nous rencontrons la seule partie dangereuse du parcours: un éboulis, c'est-à-dire un amas de rochers anguleux de tailles variables, résultant de la désagrégation mécanique de falaises rocheuses. Pour aider les randonneurs, un câble a été fixé dans le rocher au pied duquel les rochers sont entassés. Nous descendons en nous en tenant. Radu et Cătălin descendent en premier, puis le couple.


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Mais ils se sont merveilleusement bien débrouillés, et nos compagnons de route sont rentrés sains et saufs. Il n'y aura pas de feu de camp ce soir, et demain sera une journée de repos. Ou pas...


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Jour 4: repos… ou pas.

J'avais décidé que cette journée serait consacrée au repos, avant de retourner là-haut pour poursuivre notre traversée de la crête du massif. Vers midi, nous sommes allés au chalet pour manger et échanger avec le responsable et d'autres randonneurs au sujet de nos randonnées. En nous entendant parler de notre intention de parcourir le reste de la crête, un randonneur expérimenté nous a conseillé d'emporter beaucoup d'eau avec nous, car il n'y en avait pas là-haut. J'ai alors eu une idée de génie: déposer un pack d'eau à côté de la crête dès aujourd'hui. Ainsi, nous ne serions pas trop chargés le lendemain, lorsque nous partirions avec tout le reste: sacs de couchage, matelas, vêtements de rechange, nourriture, etc. Les enfants, qui n'étaient pas très contents de voir leur journée de repos gâchée, ont toutefois reconnu que c'était une bonne idée.

 

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Le trajet, nous le connaissions d'hier: c'est facile, nous passons par la forêt, pas de souci. Un moment d'hilarité survient lorsque nous rencontrons un groupe de moutons sauteurs. Nous déposons le pack de bouteilles d'eau dans un buisson proche de la crête, puis nous retournons au chalet. Nous passons le reste de la journée à jouer et à discuter avec les autres randonneurs, et, dans le cas de Radu, à câliner Murky, le chien du chalet. Murky est tombé sous le charme de Radu, comme tant d'autres animaux avant lui, et ne le quitte pas, à tel point que le responsable craint que son chien ne parte avec lui.


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Jour 5 – En route pour la crête

Au réveil, en début de matinée, j'informe les enfants que, s'ils le souhaitent, nous pourrons faire une vraie journée de repos aujourd'hui. Alors que Cătălin cherche à me faire comprendre poliment qu'il n'est pas d'accord, Radu est plus direct: c'est hors de question, papa. «Si nous acceptons, trois heures plus tard, tu viendras avec une autre idée de génie du genre: «Allons déposer nos autres bagages là où nous avions laissé l'eau hier. Et demain, nous partirons plus légers d'ici.» Donc, c'est non. Aujourd'hui, nous montons dans la crête et ce soir, nous dormirons au refuge du sommet, le «Pic Aguisé».


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À suivre…



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